Accéder au contenu principal

Louis, Adolphe ETOUBLEAU, fusilier marin du 2ème Régiment des Fusiliers-Marins

Louis Adolphe ETOUBLEAU,
portant vareuse de marine
et le pompon rouge
Merci à Claudette et Jean Mouchard de m'avoir ouvert leurs archives familiales


Louis, Adolphe  est né le 3 octobre 1888 à Saint-Michel-en-l’Herm, fils de Pierre, Auguste ETOUBLEAU et d'Alexandrine, Rose née DURAND, agriculteurs dans cette même commune de Vendée.

Il s’engage volontairement pour 5 ans dans la "Royale" (la marine de guerre française), le 7 novembre 1906. Il est versé alors au 4ème Dépôt des Équipages de la Flotte, à Rochefort.


À l'issue de son engagement quinquennal, il retourne dans ses foyers le 7 novembre 1911.



Le 9 septembre 1913, à La Foye-Monjault (Deux-Sèvres), il épouse Georgette, Alexandrine BONNEAU.

Mobilisé le 3 août 1914, il réintègre la Marine et le 4e Dépôt de Rochefort.



Tous les marins mobilisés ne peuvant être affectés sur un navire, le Ministère de la Marine décide de créer une Brigade de Fusiliers-Marins (2 régiments) qu'elle place sous le commandement du contre-Amiral RONAC'H.




Les marins du 4e Dépôt aptes à cette affectation – et Louis l'est, sont versés dans le 1er Régiment de Fusiliers-Marins. Toute la brigade de F.M. est transférée à Paris pour y assister les forces de police dans le maintien de l'ordre de ce que l'on appelle à ce moment-là le Camp Retranché de Paris.



Les "pompons rouges" sont "logés" dans le Grand-Palais alors transformés en un immense cantonnement pour la troupe. Les fusiliers-marins assurent les patrouilles de police en ville. 



Sur les boulevards, les Parisiens font un chaleureux accueil à ses gaillards d'hommes de mer. Ils sont même venus avec les Mousses de la Flotte, ces derniers, coqueluches des Parisiens se feront (affectueusement) surnommés les "Demoiselles de la Marine", au vu de leur jeune âge.

La bataille de La Marne fait rage pendant ce temps-là, et nos marins s'ennuient dans la Capitale. Cela ne va pas durer.

Septembre 1914, après la victoire sur la Marne et le reflux des armées allemandes, Paris n'est plus en danger immédiat. La présence de la Brigade de Fusiliers-Marins ne se justifie plus dans la capitale. Elle est alors envoyée, toutes affaires cessantes, au secours de l'armée belge alors encerclée par les Allemands dans la ville d'Anvers.

La brigade "grimpe" dans les Flandres avec la 87eDivision d'Infanterie Territoriale, et affrontent ses premiers allemands à Melle (sud-est de Gand – Belgique) du 9 au 11 octobre pour couvrir la retraite de l'armée  belge, qui s'étant dégagée d'Anvers se replie vers la frontière française. Louis ETOUBLEAU a bien pu connaître son baptême du feu à ce moment-là.



Les régiments de fusiliers-marins décrochent le 15 octobre sur Dixmude (act. Diksmuide – Belgique) avec pour mission de bloquer la "Course à la Mer" qu'effectue les troupes allemandes pour capturer les ports stratégiques de Dunkerque et Calais. 




Joffre leur avait dit "Tenez quatre jours et on vous relèvera..." Ils tiendront 40 jours arcboutés sur les rives de l'Yser. La légende des Fusiliers-Marins peut commencer. La presse alliée en fait ses héros face aux "barbares". 





Mais la bataille est sanglante et pour bloquer la pression allemande, la zone allant de Nieuport à Dixmude, et au-delà vers Ypres, est inondée.

Le 10 novembre 1914, après d'âpres combats, les Fusiliers-Marins doivent quitter la ville de Dixmude et repasser sur la rive gauche de l'Yser.







Fin janvier 1915, la Brigade des Fusiliers-Marins se reconstitue à Nieuport. 

Mais la guerre sous-marine faisant rage, la défense des convois doit s’intensifier. On réembarque alors les marins. La Brigade est dissoute, et seul le 2e Bataillon du 2e Régiment reste actif, cela lui vaudra que les Fusiliers-Marins soient présents et défilent lors du Défilé de la Victoire.




Partis dans les Flandres à 6.000, ils ne sont plus que 641 survivants de la 1ère heure lorsque les régiments sont dissous. Louis ETOUBLEAU est de ceux-là.


Le 14 mars 1915, Louis retourne  au 4e dépôt des Équipages de la flotte, à Rochefort, et le 1er juillet de la même année, il est nommé quartier-maître timonier.

Le 1er avril 1916, il passe à la Direction du Port de Rochefort où il embarque sur le Bayard, un bateau de pêche réquisitionné comme patrouilleur auxiliaire.


Le Valdoro,  ex. Bayard, en 1941. © Guido Alfano

Le 25 septembre 1918, il est transféré au 5ème dépôt des équipages de la flotte (Toulon). Démobilisé le 15 février 1919, il rejoint ses foyers.

Le 28 mars 1919, Louis intègre la Légion de la Gendarmerie maritime, il y est nommé gendarme stagiaire. Titularisé, il s’engage pour 3 ans. Le 15 novembre 1920 il est gendarme à la 5e compagnie de Gendarmerie maritime.

Le 15 novembre 1924, il fait valoir ses droits à la retraite.

Le 3 novembre 1932, il est décoré de la Médaille Militaire.






Sources bibliographiques et iconographiques 

Archives de la Vendée
Contributeurs du forum 14-18 (Marine)