Merci à Michèle et à Patrick , ses petits enfants de m'avoir autorisé à publier le parcours militaire d'Augustin CHAUVEAU.
Augustin est né le 2 mars
1882 au domicile de ses parents aux Chestiers de Jars (Cher). Il est déclaré à
la mairie de Jars.
Son père, Pierre, Isidore est laboureur. Sa mère Amélie,
Joséphine GODON est ménagère.
Classe 1902, il est recruté par le centre de Cosne sur Loire matricule 1682.
Jars est dans le canton de
Vailly-sur-Sauldre. Les cantons d’Argent-sur-Sauldre, d’Aubigny-sur-Nère, de La
Chapelle-d’Angillon, d’Henrichemont, de Léré, de Sancergues, de Sancerre et de
Vailly-sur-Sauldre dépendaient de la subdivision de Cosne-sur-Loire.
Il est ajourné pour faiblesse.
Le 27 janvier 1910, il épouse Louise BARON à Sens-Beaujeu (Cher)
La commission de réforme de Cosne-sur-Loire le déclare apte
le 26 octobre 1914. Il est affecté au 85ème RI qu’il rejoint le 15 novembre.
Le dépôt est Cosne/Loire.
Le 4 mars 1915, il part au front, son régiment est dans la région de Saint Mihiel. Il est affecté
à la 8ème compagnie du 2ème bataillon.
Le 85ème RI
appartient à la 16ème division.
Chargée de la zone le bois d’Ailly - Tête à vache – Apremont
(Meuse), la division attaque les positions allemandes à partir du 2 mars.
C’est au cours de cette attaque, qu’Augustin est blessé. Le
2ème bataillon était positionné à la Tête à vache.
Il est évacué
vers l’hôpital de Montpellier. Il y est soigné jusqu’au 19 juin. Après une
permission, il revient au dépôt de Cosne. Il y restera jusqu’au 25 janvier
1915, date à laquelle il est affecté au 175ème RI.
Le dépôt du 175ème est Marseille. Augustin y
restera jusqu’au 26 janvier 1916, date à laquelle, il s’embarque pour l’Armée d’Orient.
Le 175ème est à Salonique où il participe à la défense du camp
retranché.
Le camp français à Salonique |
Créée en 1915, le 175ème appartient à la 156ème Di qui part rejoindre le front d'Orient à Salonique.
Quand Augustin débarque, il rejoint sa compagnie qui se bat
dans la région du lac Dojran.
Jusqu’au 31 août, il est au sud du lac d’Ostrovo.
Le 12 septembre, le régiment participe à l’offensive qui
tente de dégager Monastir. Le 17, Florina est occupé. Le régiment se positionne
vers Arménohor.
Augustin est blessé par balle au bras droit et séton au côté
gauche, le 24 septembre. Il est évacué et soigné à l’hôpital de Salonique. Il
rejoint sa compagnie le 15 novembre.
Tout au long de l’année 1917, les combats tentent de dégager
Monastir. Du 25 juillet au 7 janvier 1918, le régiment est retiré du front et
prend position dans la région Négovani.
Les lieux des combats d'Augustin en Orient |
Augustin est rapatrié pour paludisme et splénomégalie
(gonflement anormal de la rate) et débarque à Toulon le 23 février 1918.
La Commission de réforme de Marseille le déclare inapte à l’Armée
d’Orient mais le maintient en service armé.
Il est affecté au dépôt du
141ème RI (Marseille) avant de rejoindre le front avec le 118ème
RI le 9 avril 1918 (3ème
compagnie du 1er bataillon).
Le 118ème RI fait partie de la 22ème DI depuis le mois de janvier1918. (Gal CAPDEPOND jusqu'en août puis Gal SPIRE)
Le 118ème RI fait partie de la 22ème DI depuis le mois de janvier1918. (Gal CAPDEPOND jusqu'en août puis Gal SPIRE)
Le 26 mai, il est évacué pour maladie à l’hôpital
d’évacuation n°32, puis à l’hôpital complémentaire de Roanne (Loire), à
l’hôpital auxiliaire n°11 de Thiers et enfin à l’hôpital n°1 d’Aurillac qu’il
quitte le 19 juillet. A l’issue de sa convalescence, il rejoint sa compagnie le
17 août.
Le régiment est dans la région de Somme-Py (Marne) où il
participe à l’offensive contre la ligne Hindenburg. Le 2 octobre, le 118ème
attaque à partir des tranchées de Manre mais est bloqué par de violents tirs de
mitrailleuses dans le ravin de l’Arnes.
Le 10 octobre, Augustin est blessé pour la 3ème
fois par un éclat d’obus dans le dos.
Evacué sur l’HOE de Vitry qu’il quitte le 10 octobre,
commence alors une longue série
d’hospitalisations :
- Hôpital complémentaire n° 19 d’Epinal jusqu’au
11 novembre
- Hôpital auxiliaire n°102 de Besançon jusqu’au 28
novembre
- Hôpital complémentaire n° 12 de Besançon
jusqu’au 17 décembre.
Date à laquelle il part en
convalescence et est en permission jusqu’à son retour au dépôt du 118ème à Quimper, le 24 janvier 1919.
Il est cité à l’ordre du 118ème
RI le 9 janvier 1919
« Bon soldat, a été blessé 2
fois en faisant courageusement son devoir »
Cette citation est accompagnée de
la Croix de guerre avec étoile de bronze
Il est démobilisé le 11 mars 1919
par le centre démobilisateur du 85ème RI de Cosne/Loire.
Il reçoit en 1920 la médaille commémorative française de la
Grande Guerre, puis la médaille commémorative interalliée dite de la
Victoire, en 1932.
Par décret du 8 décembre 1933 paru au JO du 17 décembre 1933, la médaille militaire lui est conférée.
Par décret du 8 décembre 1933 paru au JO du 17 décembre 1933, la médaille militaire lui est conférée.
Il meurt le 12 mars 1967 au Noyer (Cher)
Ressources bibliographiques
-
Archives départementales du Cher
-
Archives départementales de la Nièvre
-
JMO du 85ème RI 26N
666/9
- Historique de la 156ème DI
- JMO du 118ème RI 26N 682/15
-
Forum 14-18