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Léon PEYRARD soldat au service automobile

Je remercie chaleureusement Edmond PEYRARD pour m'avoir confié ses archives personnelles et m'avoir autorisé à les publier sur ce blog.


Edmond PEYRARD est l'auteur du livre " Si Lanas et Saint Maurice m'étaient contés", livre qui m'a été précieux lors de mon travail sur les soldats de Lanas morts au cours de la Grande Guerre.




Léon est né le 21 août 1873 à Saint Pierre de Mésage (Isère). Il est le fils de Jean-Pierre et Félicie née SIBILLE. À sa naissance, son père est maçon.



















Matricule 359, de la classe 1893 du centre de recrutement de Grenoble, il fait son service militaire au 140ème RI dont le dépôt est la caserne Bizanet à Grenoble, du 3 novembre 1894 au 24 septembre 1895.

La caserne Bizanet à Grenoble.

Au moment de son intégration, il est garçon de café à Vizille.

Le 15 septembre 1894, il épouse à Marseille, Julie BOITANO.

Après son service militaire, il vient travailler comme garçon de café à Marseille.

Il fait une 1ère période d'exercices au 141ème RI de Marseille.

Il ne fera pas de 2ème période car, la commission spéciale de Marseille, le 28 juillet 1904, le réforme temporairement pour "hypertrophie du coeur et hernies inguinales".
Réforme temporaire qui sera prolongée le 20 juin 1905 pour "pneumonie à gauche".
Le 12 juin 1906, il est reconnu apte au service armé.

Le 2 août 1914, la guerre est déclarée et le16 août, il est mobilisé au 105ème Régiment d'Infanterie Territoriale de Grenoble  (5ème compagnie du 2ème bataillon)

Les Régiments d'Infanterie Territoriale reçoivent les hommes de 35 ans et plus d'où leur surnom: les "pèpères".
Au début de la guerre, les territoriaux sont essentiellement des Gardes de Voies de Communication mais en aucun cas, il n'est prévu de les envoyer au front.
Les évènements, dès la fin 14, feront qu'ils seront très rapidement rattachés à un corps d'armée ou à une division et envoyés en seconde voire en première ligne. Ils seront essentiellement des travailleurs: réfection des routes, coupe de bois, ravitaillement des unités en ligne, nettoyage des champs de bataille....

Le 105ème RIT est mis à la disposition de la Direction des Étapes et des Services de la IVème Armée.

Le 15 septembre, le régiment est chargé plus particulièrement d'assainir le champ de bataille autour de Vitry-le-François où vient de se dérouler la 1ère bataille de la Marne.


Dans sa séance du 28 octobre 1914, la commission spéciale de Grenoble le  verse dans le service auxiliaire* pour "musculature insuffisante". Il est renvoyé dans ses foyers le 23 février 1915.

*Y étaient affectés - après examens, commissions, etc. - les hommes qu'un état de santé défaillant ne permettait pas d'employer sur le front mais qui pouvaient tout de même être appelés sous les drapeaux afin d'exercer un emploi - militaire ou civil, et en fonction de leurs compétences professionnelles - dans la Zone de l'Intérieur. On  ne pouvait donc qu'être affecté à un régiment, et être détaché hors du dépôt pour occuper l'emploi prescrit. 

Situation qui est prolongée le 21 juin 1915 par la commission de Marseille pour "Gastrique chronique".

Mais le 18 décembre 1915, il est rappelé pour le service auxiliaire qu'il fera:
jusqu'au 8 février 16 au 30ème RI d'Annecy, puis au 14ème Escadron du Train des Équipages de Lyon jusqu'au 1er juillet 1916 et enfin au 13ème Régiment d'Artillerie de Campagne.

Le besoin en hommes étant pressant (on est en pleine bataille de Verdun et Joffre va déclancher la bataille de la Somme), tous les hommes à peu près valides vont passer dans le service armé.

Le 19 juillet 1916, la commission du Rhône - Lyon Central le déclare apte et il part au 8ème Escadron du Train des Équipages de Dijon.

Titulaire du permis de conduire (il avait, en 1913, ouvert une auto-école à Marseille), il est, le 11 janvier 1917, affecté à la Direction du Service Automobile.  Sa fiche matricule indique: dépôt de Paris mais c'est vraisemblablement celui de Versailles.

Il est démobilisé le 21 janvier 1919.


La commission de réforme de Versailles le réforme définitivement avec une pension de 25%.

Léon décède le 18 août 1932 à Marseille.

Sources bibliographiques et iconographiques
Archives de l'Isère
SGA, mémoire des hommes
       JMO du 105ème RIT  26N 
Forum, pages 14-18
Documents des archives familiales d'Edmond PEYRARD, son petit-fils